Quand une hospitalisation peut-elle être utile ? • Comment mettre en oeuvre une hospitalisation ? • À retenir
Quand une hospitalisation peut-elle être utile ?
En cas d’opportunité à évaluer l’importance des symptômes en dehors du milieu de vie habituel.
En cas d’urgence générée par l’acuité des symptômes : agitation, hallucinations, délire, angoisse, autisme*…
En cas de risque de geste agressif : auto-agressif (les patients atteints de schizophrénie paient un lourd tribut au suicide) ou hétéro-agressif.
En cas de nécessité de mise en oeuvre d’un traitement requérant une surveillance hospitalière : nouveau médicament, électroconvulsivothérapie…
* Autisme : repli sur soi se traduisant par une perte des interactions émotionnelles, affectives ou intellectuelles avec l’environnement.
Comment mettre en oeuvre une hospitalisation ?
Si possible, avec le consentement du patient, pour un projet défini, avec une durée d’hospitalisation préalablement estimée et indiquée (ceci se compte en semaines : 3 à 6 semaines par exemple).
Si nécessaire, sans le consentement du patient. En effet, la perte du contact avec la réalité peut entraîner une méconnaissance du trouble qui empêche le patient de décider ou d’adhérer à la décision du soin. L’ambivalence est un des signes de schizophrénie : elle est évidemment une entrave à toute prise de décision sans parler de l’angoisse compréhensible que peut induire une perspective d’hospitalisation pourtant nécessaire.
À retenir
L’ambivalence du patient peut être une entrave à l’adhésion au projet de soin, surtout au moment d’une première hospitalisation.
La 1ère hospitalisation ne doit pas être trop écourtée pour éviter le risque d’une évaluation insuffisante, d’un choix trop approximatif de la stratégie thérapeutique. Il est montré que plus la 1ère hospitalisation est brève plus le pronostic à terme est défavorable.
Il faut donc se méfier d’une tendance au raccourcissement des durées de séjour à l’hôpital lors des étapes initiales du soin.
