La schizophrénie est une maladie qui touche 1% de la population et dont le facteur génétique est à prendre en compte. Des chercheurs américains ont découvert une centaine de gènes pouvant jouer un rôle dans cette pathologie. Cette découverte scientifique pourrait permettre de détecter et ainsi traiter plus rapidement les personnes atteintes de schizophrénie.
La schizophrénie, une maladie multifactorielle
La schizophrénie est une perte de l’unité psychique qui provoque une incohérence de la pensée, des propos et du comportement. Cette pathologie débute généralement à l’adolescence ou bien à l’âge adulte, avant 30 ans. Différents signes cliniques sont observables tels que l’hallucination, l’angoisse et l’agitation. Les personnes souffrant de schizophrénie montrent une certaine indifférence émotionnelle et affective, ne sont pas capables de s’engager dans quelque chose et se désociabilisent.
Les facteurs prédisposant à cette pathologie sont les suivants :
- Le facteur génétique, une personne ayant un parent atteint de schizophrénie aura 5 à 8% de risque d’être lui-même schizophrène alors que dans la population générale, ce taux est de 1%. Un enfant ayant ses deux parents atteints de schizophrénie aura 40% de risque de l’être aussi.
- Les facteurs neuro-développementaux : une altération précoce du développement cérébral conduisant à des anomalies quand la maturité cérébrale est atteinte pourrait également être en jeu.
Les traitements antipsychotiques actuels soulagent les symptômes mais ne permettent pas de guérir la maladie.
104 gènes en lien avec la schizophrénie identifiés
Des chercheurs de l’Université de Vanderbilt, située dans le Tennessee, ont mis en évidence 104 gènes qui pourraient jouer un rôle dans le développement de la schizophrénie. Parmi ces 104 gènes identifiés, certains codent pour des protéines qui sont ciblés par des médicaments dans d’autres pathologies telles que l’autisme par exemple.
Cette découverte a été publiée dans le journal Nature Neuroscience et suggère que la schizophrénie est une maladie due à une altération précoce du développement qui entraine des anomalies une fois la maturité cérébrale atteinte. Cette découverte scientifique pourrait permettre de détecter plut tôt la schizophrénie et de traiter les patients avant l’apparition des symptômes. On ne peut pas guérir de la schizophrénie, le traitement est symptomatique avec des antipsychotiques donc dépister la maladie précocement permettrait aux traitements d’être mieux ciblés et peut être plus efficaces.
Comprendre d’avantage le processus de l’apparition des anomalies lors du développement du système nerveux central (dont l’origine peut être génétique ou environnementale) permettrait de développer des médicaments adéquats contre la schizophrénie.
Léa G., Journaliste Scientifique