La schizophrénie est une pathologie psychiatrique, se traduisant par des symptômes tels que des délires, voire des hallucinations. L’origine de cette maladie, ainsi que les mécanismes biologiques impliqués sont encore obscures. Et, des doutes subsistent sur l’efficacité des traitements antipsychotiques existants …
Schizophrénie et retrait social
La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche près de 0,7 % de la population mondiale, et environ 600 000 personnes en France. Les symptômes associés à cette pathologie sont trop souvent à l’origine du retrait social de ces personnes.
La pathologie se déclare, généralement, pendant l’adolescence (entre 15 ans et 25 ans). Le diagnostic chez l’enfant est rare. La première phase de la maladie se manifeste par des bouffées délirantes (symptômes aigus) nécessitant souvent une hospitalisation. Par ailleurs, la schizophrénie peut toucher autant les femmes que les hommes.
Des traitements médicamenteux existent actuellement. Ils permettent de limiter les symptômes de la schizophrénie, ainsi qu’une meilleure intégration sociale. Toutefois, des interrogations persistent toujours quant à l’efficacité de ces traitements … Une nouvelle étude tente de répondre à ces questions.
L’efficacité des traitements antipsychotiques remise en question…
Une nouvelle étude, publiée par JAMA Psychiatry, s’est penchée sur l’efficacité des différents traitements antipsychotiques actuellement disponibles dans le cadre de la prise en charge de la schizophrénie.
Cette étude a été menée par une équipe de scientifiques suédoise, et était dirigée par le Dr. Jari Tiihonen, de l’Institut Karolinska de Stockholm. Les recherches se sont basées sur des données, recueillies entre 2006 et 2013, relatives aux échecs thérapeutiques et à la ré-hospitalisation de patients atteints de schizophrénie. Les traitements médicamenteux étudiés dans le cadre de ces recherches étaient les suivants : le zuclopenthixol, le paliperidone, le flupentixol, la quetiapine, ou encore la perphenazine. Les voies d’administration étudiées étaient : la voie orale et la voie intramusculaire. Un peu moins de 30 000 patients schizophrènes étaient impliqués dans cette étude, et présentaient une schizophrénie dès le début des recherches. Cette schizophrénie a été diagnostiquée, chez ces patients, entre 16 ans et 64 ans.
A savoir ! L’incidence d’une maladie est l’apparition de nouveaux cas, sur une période donnée. Dans notre contexte, entre 2006 et 2013, 4 603 nouveaux cas de schizophrénie ont été identifiés et impliqués dans l’étude.
En conclusion de ces recherches : il existerait des différences significatives entre la prescription de différents antipsychotiques, et entre les différentes voies d’administration (orale, intramusculaire, etc.), et le risque d’échec thérapeutique et donc de ré-hospitalisation des patients schizophrènes. Par exemple, le risque d’échec thérapeutique et de ré-hospitalisation serait moindre avec la prescription de paliperidone par voie intramusculaire, ou encore de zuclopenthixol. A contrario, la prescription de flupentixol, de quetiapine, ou encore de perphenazine, par voie oral serait plus à risque d’échec thérapeutique et/ou de ré-hospitalisation.
Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Schizophrénie. Marie-Odile Krebs. INSERM. Mai 2014.
– Efficacité des antipsychotiques atypiques dans la schizophrénie : les données de l’étude CATIE. Christian Trichard. CAIRN. 2005.
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