Schizophrénies : la recherche


Recherche épidémiologiqueRecherche cognitiveImagerieRecherche génétique

Recherche épidémiologique

En France, 600 000 personnes souffrent de schizophrénie, et à l’échelle mondiale la prévalence est de 0.7% (source inserm.fr). Le diagnostic de la maladie est souvent posé lors de la survenue de la  première crise, qui se produit généralement à l’adolescence entre 15 à 25 ans. Dans 35 à 40% des cas (source inserm.fr) , le premier épisode se déclare de manière paroxystique et nécessite une prise en charge médicale en milieu hospitalier.

Le genre ne semble pas être un facteur déterminant dans l’apparition de la maladie. Toutefois, on note que la maladie se déclare plus précocement chez les hommes.

Recherche cognitive

Les travaux de recherche visent actuellement à :

  • identifier les anomalies cognitives qui pourraient être déterminantes dans le processus schizophrénique : par exemple, anomalies dans l’attribution d’intention à autrui. C’est-à-dire : dès la petite enfance on apprend que l’autre pense différemment de soi, voire cache ses pensées : ceci guide nos comportements quotidiens. Chez les patients schizophrènes ce processus est perturbé. Il s’agit tout à la fois de comprendre ce qui a pu déterminer une telle anomalie et de voir si en la corrigeant par quelque moyen on peut voir un effet thérapeutique ;
  • tester des moyens médicamenteux ou psychologiques pouvant modifier ces particularités cognitives contemporaines de la maladie et lui préexistant sans doute.

Imagerie

  • Les formidables progrès de la neuro-imagerie incitent à beaucoup de recherches pour tenter d’identifier les réseaux neuronaux hypo- ou hyperactifs lors du processus schizophrénique.
  • Il ne s’agit pas de chercher à savoir si le cerveau du patient atteint de schizophrénie est différent du sujet normal ! Certes, il existe une perte de substance grise de l’ordre de 10 % : l’anatomie cérébrale demeure cependant compatible avec une activité normale. La question est de situer les modifications fonctionnelles sous-tendant chaque groupe de symptômes (désorganisation, symptômes négatifs ou productifs) voire chaque symptôme (hallucinations, troubles cognitifs, angoisse…).

Recherche génétique

Il n’existe pas un gène de la schizophrénie. Les recherches visent désormais à établir un lien entre génotype* et phénotype** élémentaire. Ceci revient à identifier une caractéristique moins complexe que la maladie dans son ensemble et son substrat génétique ou génotype.

Quelques exemples :

  • Quels gènes peuvent modifier la quantité de substance grise cérébrale ?
  • Quels gènes peuvent conditionner les modalités de filtrage des stimuli environnementaux que l’on sait perturbés lors du trouble schizophrénique ?

* Génotype : ensemble du matériel génétique d’un individu.
** Phénotype : expression (visible) du génotype : physique, biologique ou clinique.